Milla Jovovich, se fait descendre par la critique américaine. Revue de presse.
À Ecran Large, comme chez une certaine marque de charcuterie, on a le goût des choses simples. De gros monstres, de gros flingues et de gros ralentis, voilà ce qu’on attend de Paul W.S. Anderson depuis Event Horizon, et ses adaptations plus ou moins foireuses de jeux vidéo (Resident Evil, Mortal Kombat, Monster Hunter).
Est-ce que l’originalité de ces gloubi-boulga numériques est au rendez-vous ? Certainement pas, mais ce n’est pas pour ça qu’on retourne au cinéma. Ce qu’on veut, c’est des bateaux qui volent dans une adaptation d’Alexandre Dumas (Les Trois mousquetaires) et du copier-coller de Matrix avec vingt ans de retard (tout Resident Evil). Néanmoins, il faut bien reconnaître que ces plaisirs plus ou moins coupables finissent par atteindre un seuil de tolérance limité. Avec In the Lost Lands, Anderson retrouve sa muse de toujours, Milla Jovovich, pour un récit post-apocalyptique adapté de George R.R. Martin (Game of Thrones).
Même en n’étant pas convié aux projections presse, on s’est empressé de rattraper le film séance tenante, pour être finalement déçu par son manque profond de folie. Visiblement, on est loin d’être les seuls, puisque les critiques américaines sont enfin sorties… et elles ne sont pas tendres. Revue de presse.
Pour qui Anderson le glas
« Même les plus ardents défenseurs de Paul W.S. Anderson pourront penser qu’In the Lost Lands est le genre de bordel qui donne raison aux détracteurs du réalisateur de Resident Evil. Ce n’est pas juste un échec à peine compréhensible, mais une adaptation qui prend un drame centré sur ses personnages pour en faire un film d’action très laid. » – IGN
« Ce scénario médiocre peine à structurer une histoire captivante, et à l’associer à l’attrait de son décor coûteux de désert. » – The New York Times
« Contrairement à d’autres films d’Anderson, In the Lost Lands n’est pas adapté d’un jeu vidéo. Mais on se croirait quand même dans un jeu vidéo, et pas de ceux auxquels il serait amusant de jouer. » – The Hollywood Reporter
« Cette horreur de film est si confuse et laide à regarder que son histoire sur le modèle de la fable – incohérente même pour les standards d’Anderson – n’a jamais la moindre chance de faire oublier à quel point il est difficile de la regarder, alors que ses décors numériques évidents, censés « donner vie » à ce futur post-apocalyptique, sont bien trop criards pour er inaperçus. » – IndieWire
« Le scénario est sans doute la racine du problème, mais aucun élément isolé du film ne peut porter le chapeau pour justifier son vide. » – Screen Rant
« Tout le poids dramatique d’In the Lost Lands alourdit le film, et s’oppose directement aux tentatives d’Anderson de rendre le film amusant – des tentatives qui en retour retirent au matériau de base sa poésie. Il y a bien quelque chose qui s’est perdu en chemin, et ce ne sont pas ces foutues terres. » – The Wrap
Pour une fois, à peu près tout le monde se met d’accord pour reprocher à In the Lost Lands sa laideur technique (il faut savoir que le film a obtenu la plupart de ses décors numériques en employant l’Unreal Engine), qui rappellerait presque le Zack Snyder d’Army of the Dead et Rebel Moon. D’autres pointent du doigt un scénario abscons et incapable de déployer son world-building, malgré la nouvelle inaugurale de George R.R. Martin.
Pour autant, si vous voulez vous faire votre propre idée, et si vous êtes en quête d’une séance masochiste, In the Lost Lands est actuellement dans les salles françaises.
L’oscar ce n’est pas encore pour cette fois visiblement…
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(post supprimé)