Malgré un démarrage plutôt rassurant, Tom Cruise ?
Souvenez-vous : en 2023, Mission : Impossible 7 – Dead Reckoning (à l’époque sous-titré Partie 1) a été perçu comme un « petit » flop. Avec 571 millions de dollars récoltés dans le monde (dont 172 en Amérique du Nord), il s’agissait d’un des scores les plus faibles de la saga, après la pente ascendante qu’elle connaissait depuis Mission : Impossible 4. Bien que ce box-office était loin d’être aussi déshonorant que celui de The Flash (à titre d’exemple), le principal problème résidait dans le budget massif du film, estimé à 290 millions de dollars.
À l’époque, plusieurs responsables ont été pointés du doigt pour justifier cette déception, à commencer par le raz-de-marée Barbenheimer (la sortie conte de Barbie et Oppenheimer), arrivé une semaine après les cabrioles de Tom Cruise. Dead Reckoning Partie 2 a été retitré The Final Reckoning, avec la promesse dissimulée d’en faire l’ultime aventure d’Ethan Hunt. Présenté en avant-première au Festival de Cannes, Mission : Impossible 8 a mis les petits plats dans les grands niveau promotion et prestige, quitte à se frotter sur sa semaine de sortie au mastodonte Lilo & Stitch.
Comme on pouvait le supposer, le petit alien bleu a tout défoncé avec 182 millions de dollars amassés sur le long week-end du Memorial Day aux États-Unis (qui démarre en fanfare la période des blockbusters de l’été). Pour autant, The Final Reckoning n’a pas démérité, arrivant en 2e position avec 79 millions de dollars sur le week-end de 4 jours. Mais est-ce suffisant ?
Mission pas très possible
Si la presse spécialisée s’est montrée enthousiaste face aux chiffres du Memorial Day de 2025 (surtout après la Bérézina de 2024, plombée par le bide de Furiosa), il est compliqué de voir en Mission : Impossible 8 un succès garanti. Certes, son démarrage s’est montré supérieur à celui de ses aînés, mais son deuxième week-end tend à inquiéter, puisqu’il reproduit le schéma du volet précédent, malgré certaines variables.
Déjà, il est bon de préciser que Dead Reckoning avait fini son premier week-end nord-américain à 78,4 millions de dollars (en comptant les avant-premières), ce qui ne l’éloigne pas tant des 79 millions de The Final Reckoning, rassemblés pour leur part avec un jour férié en plus. Mission : Impossible 8 a le mérite de tenir un peu plus sur la durée, mais l’écart est loin d’être énorme.

Au terme de son deuxième week-end, le long-métrage a atteint les 122 millions de dollars sur le sol US, contre 118 pour son prédécesseur. On e d’une chute de fréquentation de 64,6% pour Dead Reckoning à 57,5% pour sa suite. Il y a du mieux, mais sans réelle concurrence en face, on aurait pu s’attendre à ce que The Final Reckoning évite une retombée aussi violente, là où MI7 avait souffert de l’arrivée de Barbie et Oppenheimer.
On pourra nuancer en affirmant que Mission : Impossible a toujours dû son succès à sa tenue dans le temps, surtout du côté de l’international. De ce côté-là, Dead Reckoning avait fini sa course avec 398 millions de dollars, loin des 604 millions de Fallout ou des 515 de Rogue Nation. C’est l’un des enjeux majeurs de The Final Reckoning, qui a pour le moment récolté 231 millions en dehors de l’Amérique du Nord. Sur la même période, Dead Reckoning avait accumulé 210 millions. Là encore, la différence n’est pas si significative.

Pour le moment, il semblerait tout de même que Mission : Impossible 8 s’en sorte mieux que le 7, mais jusqu’à quel point ? Le souci, c’est la rentabilité d’un tel film, dont on sait qu’il a coûté très cher. On parlerait tout de même d’un budget record à 400 millions de dollars. En ajoutant le coût du marketing, il faudrait que le long-métrage atteigne au minimum la barre des 800 millions pour être dans le vert, voire le milliard. Ça n’arrivera pas, mais est-ce vraiment si grave ?
Peut-être pas, car Mission : Impossible fait partie de ces franchises dont la réception positive donne aux films un taux non-négligeable de revisionnages, sans parler d’un boost pour les anciens volets à chaque nouvelle sortie, en VOD comme en streaming. Deadline affirmait notamment que le premier Mission : Impossible rapporte à Paramount 10 millions de dollars par an. The Final Reckoning a peu de chances de se rembourser au cinéma, mais sur le long terme, il devrait prendre de l’importance dans le catalogue du studio.
Cela justifie-t-il le budget de 400 millions de dollars ? Sans doute pas (on sait que la question a créé des tensions entre Paramount, Skydance et Tom Cruise). Reste que le flop devrait être évité.
Tom Cruise et son personnage (qui est lui) est en décalage complet avec l’époque
J’espère que les cinéma vont prolonger le film à leurs projections pour essayer de le rentabiliser à l’occasion de la fête du cinéma. La douche froide de voir un score si bas !
Vous inquiétez pas, à ce niveau de production, ils sont pas fous les gars, ils savent très bien que c’est gagné d’avance, si c’est pas au cinéma ce sera par la suite… On est pas avec des amateurs qui produisent des films sans même savoir si cela plaira au public…
Je ne pense pas que le but du jeu soit que le film soit rentable sur 20 ans… Et, je comprends parfaitement qu’il y ait des tensions sur le budget alloué qui pousse le film à faire le milliard voire plus. Mission Impossible est surcôté et le salaire de Tom Cruise indécent. Si, il veut perdurer dans le milieu, il faudra qu’il revoit son cachet à la baisse.
Le film est tellement spectaculaire pour ses deux principales scènes d’action qu’il se vendra pendant de nombreuses années en physique et en téléchargement. Idem, comme les autres Mission Impossible le film sera multirediffusé à la télé, ce qui rapporte une bonne somme au studio sur le long terme. D’autant que chez soi on peut regarder le film en deux fois pour casser la longueur, atout non négligeable.
Chez moi dans ma ville « moyenne », la fréquentation a chuté en chute libre et le film n’est déjà même plus proposé en VO. Sur ce plan-là faut dire aussi qu’on a deux multiplexes plus bas que tout niveau programmation, CGR et Mégarama pour ne pas les nommer.
Mission Impossible 8 meilleur que le 7 , Rien d’impossible pour Mission impossible.
Évidemment, les franchises comme Mission Impossible servent de locomotives et ne peuvent être rentables que sur le long-terme.
Ils vendront encore le film dans 20 ans comme ils vendent les même films dans les bacs de la FNAC depuis 30 ans (merci Batman!).