Entre références et easter eggs, le réalisateur d’Fede Alvarez, a expliqué comment il a conçu son film de sorte à rendre hommage au reste de la saga Alien. Attention spoilers !
Saga née en 1979 devant la caméra de le chef-d’œuvre absolu Alien : Isolation, et des crossovers filmiques qui tiennent autant du navet que du plaisir coupable, la tâche de Fede Alvarez pour la création de ce septième film canonique avait tout l’air du supplice de Tantale.
Mais le miracle semble avoir eu lieu.Fede Alvarez s’amuse à teaser un éventuel Alien vs Predator. Pourtant, tout n’était pas gagné d’avance, et le réalisateur a livré une interview au cours de laquelle il a expliqué à quel point il a été difficile de trouver sa place dans la chronologie Alien, et comment il a géré les clins d’œil et références aux autres opus de la licence, entre hommage et quête de nouvelle identité.
ATTENTION, LÉGERS SPOILERS
Alien : Tantalus
Au micro d’un journaliste de Variety, lors d’une interview parue le 15 août 2024, Fede Alvarez est revenu sur la difficulté de concevoir un film tel que Romulus. Le poids de la mythologie du xénomorphe est telle qu’il est difficile de satisfaire tout son public. Quant à l’avalanche d’easter eggs et de références aux autres opus de la saga, Fede Alvarez a expliqué qu’il souhaitait que malgré la présence d’un grand nombre d’éléments et clins d’œil, son film reste lisible pour le plus grand nombre.
« Toutes ces choses doivent être faites de manière inoffensive. C’est-à-dire « Si vous savez, vous savez ». Mais j’espère qu’un nouveau public de vingtenaires ou d’adolescents se dira : « Wow, ça ne ressemble pas aux films que j’ai regardés la semaine dernière. Il y a une ambiance différente ». »

Assurance Hommage-Ouvrage
Plutôt que de livrer un énième prequel ou une suite à Alien, la Résurrection, le choix a été fait de caler chronologiquement ce nouvel opus entre le premier Alien et Aliens de James Cameron. Un choix très différent de celui qui était prévu pour le mort-né Alien 5 de Neill Blomkamp, qui devait potentiellement ramener Newt et Hicks d’Aliens pour se placer juste après le film de Cameron, en faisant fi des suites. Le choix d’Alvarez lui a permis un pas de côté avec un nouveau champ des possibles plus large, tout en évitant de laisser de côté un public plus jeune, comme il l’a expliqué.
« Je me souviens avoir regardé Pulp Fiction et m’être dit : « Qu’est-ce que c’est que ce monde ? Et mon père m’a dit : « C’est juste un film d’exploitation des années 60. Qu’est-ce qu’il a de spécial ? » Je n’avais jamais vu aucun de ces films, alors ça m’a semblé nouveau, cool et moderne. Et c’est ainsi que [Alien : Romulus] s’adresse à un nouveau public : moderne, comme un mélange de classique et des meilleurs éléments d’aujourd’hui. »

Un film pour tous les unir
Mais surtout, la plus lourde tâche pour Alvarez fut de créer un film capable d’unifier les chronologies, et de réunir tous les films de la saga. Le réalisateur a déclaré qu’il « aimait tous les films » de la franchise, et qu’il s’était attelé a faire de son film une sorte de plaque tournante de toute la mythologie. C’est pourquoi on y trouve aussi bien des références à Aliens (la fameuse phrase « Get away from her, you bitch!« ), à Alien 4 et son « nouveau-né », à Prometheus avec la gelée noire, à Alien Isolation (les cabines de téléphone/de sauvegarde), ou encore aux jeux Aliens vs Predators (la façon dont les Aliens traquent leur proie en se basant sur la chaleur et le son)…
« Nous plaisantions sur le fait que nous voulions que ce film soit « l’anneau qui les unit tous ». C’est pourquoi je ne voulais pas suivre cette tendance qui consiste à dire : « D’accord, les seuls qui comptent sont ceux-là ». Je pense que c’est un manque de respect envers les réalisateurs qui ont travaillé si dur sur ces autres films. Je me suis donc dit qu’il fallait les embrasser tous. »

À la fois film original, œuvre de synthèse, réunion de quarante ans de mythologie, et somme de références et d’easter eggs, Alien : Romulus reste un étrange objet de cinéma qui divise la critique et le public. Le film de Fede Alvarez est dans les salles de cinéma françaises depuis le 14 août 2024.
Perso j’ai beaucoup aimé son Alien, je le met largement au-dessus des 3/4…
Effectivement, comparer Pulp Fiction avec Romulus c’est un peu comparer une sculpture de Rodin avec une compression de César. Alvarez n’a pas l’intelligence ni la créativité de Tarantino, si c’était le cas son Alien ne ressemblerait pas à un pot pourri d’hommages lourdingues qui parsèment un scénario facile et e-partout. Reste l’ambiance sympa de grosse BD de SF…
Et ce n’était pas possible de les « réunir tous » de manière subtile et intelligente ?
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Parce que là c’est fait à la truelle (style fan film) et chaque clin d’œil (style coup de pelle dans les côtes) vient te sortir du film pour te rappeler que tu es en train de mater un film Alien autoréférencé au lieu de te laisser apprécier une œuvre originale et inventive.
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Le parallèle avec Pulp Fiction est incorrect. Le film de 1994 rendait hommage aux pulps et à des références extérieures, alors qu’ici Romulus se contente de recycler des plans/scènes/dialogues/ambiances des précédents films de sa propre saga.
Si tu n’a vu aucun film de la Saga ALIEN tu comprends rien tu peux pas remarqué les référence les » Easter Egg » il y a aussi des redites pour ceux qui n’ont pas vu les films.