TERMINAL
Au milieu de Carry-On, au moment où la tension grimpe de plus en plus, un nouveau twist déclenche une grosse scène d’action à l’intérieur d’une voiture entre deux personnages sur Last Christmas de Wham !. Rien de franchement dingue sur le papier, sauf que la scène est filmée en plan-séquence. Ce n’est évidemment pas gage de qualité, le procédé étant utilisé à tort et à travers depuis The Revenant notamment, mais c’est peut-être ce qui distingue Collet-Serra du tout-venant sur le terrain de la série B.
Déjà avec Non-Stop, où il suivait Liam « le marshall » Neeson à bord d’un avion où se cache un terroriste, le cinéaste hispano-américain avait joué avec le plan-séquence dans une scène particulièrement réussie. Il créait ainsi une vraie forme de claustrophobie et un jeu d’observation pertinent au sein de ce huis clos où chaque geste, regard ou mot d’un ager avait son importance. Il avait également remis le couvert avec The Commuter, cette fois à bord d’un train lors d’une grosse baston, dans une séquence aux raccords numériques déficients.

La scène de Carry-On est plutôt de cet acabit visuellement (d’horribles fonds verts pour un rendu peu convaincant) et, malheureusement, elle manque d’intérêt pour le récit puisqu’elle concerne des personnages secondaires. Toutefois, c’est la preuve que Jaume Collet-Serra a envie de faire de la mise en scène dans son nouveau film loin de l’enfer Disney et DC.
Il y suit Ethan, un jeune agent de la sécurité de l’aéroport de Los Angeles et futur papa. Celui-ci va vite être confronté au chantage d’un mystérieux ager qui menace de faire er un colis dangereux à bord d’un avion. Bref, c’est une sorte de mélange entre Phone Game pour son jeu avec l’oreillette et surtout Die-Hard 2 (aéroport, veille de Noël, menace terroriste…). Sans surprise, ce n’est jamais à la hauteur des aventures de John McClane, mais c’est un moyen payant pour Collet-Serra de livrer un thriller plutôt efficace même si inoffensif.

OREILLETTE GAME
Carry-On jongle en effet habilement entre le suspense et l’action. D’un côté, l’échange entre Ethan et le meurtrier anonyme (Jason Bateman) construit une tension crescendo. En vingt minutes, les enjeux du récit sont établis et leur duo-dualité va donner une belle dynamique à toute l’intrigue. Cela fonctionne d’autant plus pour le spectateur que Collet-Serra a caractérisé sans chichi la dangerosité du mystérieux interlocuteur – certes avec son intro un peu bourrine –, laissant peu de doute sur sa détermination à mettre à exécution ses différents ultimatums.
De l’autre, la résolution du jeune promu à faire ses preuves et surtout protéger sa copine enceinte (Sofia Carson) amène à quelques scènes d’action bien senties. ée la première heure assez immobile où il s’amuse avec des appareils dernier cri (stylos, scanners, caméras de surveillance), Collet-Serra décide de jouer avec toutes les composantes de l’aéroport et avions entre la douane, une soute et surtout le système de tri à bagages, plongeant son héros dans un grand labyrinthe lors d’une course-poursuite intense. Dommage que le reste ne suive pas vraiment.

Car même si le scénario de T. J. Fixman offre quelques petits rebondissements réjouissants et jouit d’un beau tempo comique, l’ensemble est beaucoup trop attendu et le bon déroulement repose trop souvent sur des énormités (caméras de surveillance, sniper, café alcoolisé, collègue à 2m qui entend rien des conversations…). Le récit est aussi largement parasité par la double intrigue avec l’officière de police incarnée par Danielle Deadwyler, introduite mollement, avançant loin de l’action et débarquant très tardivement aux côtés de notre héros.
Par ailleurs, Carry-On s’éparpille à mauvais escient avec ses minuscules propos ridicules sur la politique, les armements, la sécurité ou bien sûr les bons sentiments sur la famille, Noël et tout le tintouin. Concrètement, le film aurait mérité d’être plus resserré (peut-être bien 25 minutes de moins) pour rendre la menace plus inquiétante, confronter plus frontalement son héros à l’urgence et surtout donner la possibilité à Collet-Serra de livrer un thriller ultra-tendu. Espérons qu’il retienne les leçons pour son futur thriller horrifique The Woman in the Yard.
Carry-On est disponible sur Netflix depuis ce 13 décembre 2024 en

J’ai mis un peu de temps: je viens juste de le voir. Je suis plutôt d’accord avec cette critique. Par contre j’ai quand même été bien scotché par la baston dans la voiture (avec l’accident qui s’en suit). Du coup, c’est vrai que c’est bizarre que la scène la mieux filmée (et la plus nerveuse du coup) se e à l’extérieur du lieu principal et avec des personnages secondaires…
Dans le genre copié de Die Hard à Noël, je préfère largement Violent Night dont la réalisation est bien plus fun
Vu ce week-end et j’ai é un plutôt bon moment.
Effectivement, ça casse jamais 3 pattes à un canard boiteux, mais dans le genre c’est un très honnête divertissement qui fait très bien le boulot. Bon, la scène de la voiture par contre, même si elle est immersive à souhait, fait un peu mal aux yeux quand même (bonjour les fonds verts tout baveux ! ) et parfois l’intrigue est un peu trop blablateuse pour son propre bien, mais si on met ces petits points de côté, rien de franchement rédhibitoire, au contraire. Taron Edgerton est parfait dans le rôle de l’agent de sécurité bleu bite ne demandant qu’à faire ses preuves et Jason Bateman est au top dans le rôle du bad guy sans scrupules et déterminé à aller jusqu’au bout.
Rien de très surprenant dans l’intrigue ou les différents rebondissements, mais c’est bien amené et certains ages font franchement bien monter la pression. Donc voilà, au final une très sympathique série B qui ne révolutionne rien, mais qui fait bien le job et permet de er un bon moment en moins de 2h top chrono (durée tout à fait adéquate pour ce genre de film, qui nous rappelle les bobines du genre des années 80 et 90 où on ne cherchait pas à rallonger inutilement la sauce : ah, nostalgie ! ).
Le genre de films sans prétentions qui manque un peu dans le paysage filmique actuel tout fait de franchises over-the-top ou de suites/presquels/reboots interminables…
Quant à une idée de suite évoquée dans les dernières news, ben perso ça me dérangerait pas, tant qu’on garde plus ou moins les mêmes marqueurs, mais avec peut-être un poil de budget en plus et plus de variété dans les décors/situations. Mais par contre il faut garder Edgerton, parfait dans ce rôle qui lui va comme un gant !
‘Pas pu regarder ça d’une traite. C’est vraiment le miniminimum syndical. Parfaitement générique, insipide, sans intérêt, un récit inconséquent posé sur des rails et traversé de personnages fonctions. Le truc qui s’oublie dès le début du générique de fin.
Un antalgique pour tromper l’ennui d’une soirée inutile.
Si on e sur beaucoup de choses, à savoir la photographie dégueulasse digne d’un téléfilm de Noël (on voit le fond de teint de l’acteur principal), des acteurs assez nul (taron en fait trop et Jason pas assez), un méchant en carton (oui Jason tu es très nul dans ce rôle), des situations granguignolesque, une baston en bagnole à vomir, si on réussit à er outre alors Carry On (carillon ?) reste un bon divertissement du samedi soir en gueule de bois et du pur Collé Serré avec toute la bêtise qui va avec.
Très chouette film, ça faisait longtemps que je n’avais pas é un bon moment devant Netflix. Bon film d’action de Noel à la sauce Die Hard et qui n’a pas à rougir de ses prédécesseurs. En plus avec un très bon casting de seconds rôles et quelques scènes bien sympa comme la bagarre dans la voiture filmé de l’intérieur et qui aurait mérité d’être un peu plus longue. Vraiment une bonne surprise. Dire dans la critique que ce n’est jamais a la hauteur des aventures de John McClane c’est que vous avez oublié Die Hart 4 et 5 je pense.
Une phrase qui dit une chose et son contraire tout de suite après : Carry-On est très anodin mais reste un petit thriller efficace et amusant.
Carry-On n’est en rien anodin si ce n’est dans sa définition sans danger, soit comme 99% des films, pour le reste il fait exactement le job pour lequel il est prévu : il tient en haleine. Que demander de plus ?
C’est un peu le genre de film où effectivement, tu te dis encore un énième sous Die-Hard peu inspiré… ca sent le truc un peu nase.
Puis tu tombes sur ca : https://ecranlarge.telechargertorrent.org/films/news/cleaner-bande-annonce-realisateur-casino-royale-daisy-ridley
Et là finalement, ce Carry-On avec le sympathique Taron Egerton, tu te dis que c’est peut être pas si mal au final…
J’avais regardé d’un oeil la BA qui m’avait l’air plutôt chouette et mine de rien, j’adore ce genre de pitch qui vendent des petites séries B sans prétention mais qui font le job malgré tout (en ne leur en demande pas plus en même temps, un peu comme un vigilante/actionner vénère de 2e partie de soirée avec Statham ou Frank Grillo lol).
Je le mets de côté sur ma liste pour le week-end, tiens ! 😉