L’annonce avait surpris tout le monde l’an é et on pensait qu’il s’agissait d’une mauvaise blague et pourtant, les faits étaient là, Castlevania allait enfin avoir droit à une adaptation en série télé, en dessin animé et sur Netflix. Il est maintenant temps de se faire un avis. Attention, SPOILERS.
Pensée dès le départ comme une série intransigeante, violente, sanglante et cruelle, Castlevania risque de surprendre tous ceux qui pensent encore que les jeux vidéo, ça se résume à Mario et à Pokemon. Mais il fallait bien cela pour retranscrire l’atmosphère crépusculaire, mélancolique et ténébreuse de la longue série de jeux de Konami à la télévision. Et, on peut le dire, d’entrée de jeu, c’était le bon choix à faire. Mais ne grillons pas les étapes. Castlevania, en série télé, ça parle de quoi ?
LAMENT OF INNOCENCE
En effet, par quel bout prendre une saga aussi conséquente, qui démarre à la fin du Moyen-Âge pour se terminer dans un futur lointain ? Quelle histoire raconter pour fédérer à la fois les puristes et les néophytes ? Alors que l’on pensait dur comme fer que le héros serait Simon Belmont, première surprise, ce sera son descendant, Trevor. Et, comme nous l’avions aperçu dans un trailer, le personnage emblématique d’une partie de la saga, Alucard, est également de la partie. Cela nous donne déjà une bonne indication de l’orientation choisie.
L’histoire commence donc en Valachie, dans la deuxième moitié du 15ème Siècle, lorsque Lisa, étudiante en médecine de son village, se rend au château de Dracula avec la ferme intention d’apprendre ses secrets et de parfaire son art pour sauver son peuple. Le seigneur des Ténèbres tombe sous son charme et l’accepte à ses côtés pour finalement l’épo. En 1475, l’Eglise arrête Lisa et la condamne au bûcher pour sorcellerie, ce qui déchaine la colère de Vlad Tepes qui annonce qu’un an plus tard, ses armées infernales déferleront sur le pays pour assouvir sa vengeance. L’humanité dispose de ce temps pour se repentir et accepter son destin. En 1476, comme prévu, des hordes de démons envahissent la Valachie et la mettent à sac. Un homme, Trevor Belmont, dernier représentant d’une longue lignée de chasseurs de vampires excommuniés, va reprendre les armes pour combattre le Prince de la Nuit.
Ceux qui connaissent bien la saga l’auront immédiatement compris dans ce court résumé, Castlevania reprend le postulat de départ du jeu le plus populaire, l’extraordinaire Symphony of the night, sorti sur PlayStation et Saturn en 1997, qui a totalement redéfini les codes de la série et réintroduit le personnage d’Alucard. Mais, parce qu’il a été confié à de vrais ionnés, Castlevania complète son histoire avec un autre volet emblématique : Castlevania 3 – Dracula’s Curse Et c’est un réel plaisir de voir Trevor accomplir les mêmes choses que dans Dracula’s Curse, à savoir rencontrer Scypha Belnades, la magicienne et Alucard le dampire qui lui prêteront main forte. Ne manque plus que Grant le voleur et le casting sera au complet. On le voit, la série est très respectueuse de son matériau d’origine et c’est d’ailleurs sa plus grande qualité.
HARMONY OF DISSONANCE
L’ambiance poisseuse à souhait est parfaitement respectée et même magnifiée par la charte graphique de la série qui rappellera en de nombreux instants l’excellent Vampire Hunter D : Bloodlust. Les personnages se révèlent charismatiques comme il faut mais, plus que la fidélité, c’est son propos qui surprendr et ravit.
En effet, Castlevania nous présente une humanité aveugle, manipulée par l’Eglise, prise en tenaille par une peur telle qu’elle est prête à suivre le moindre dogme qui s’annoncerait comme le sauveur, au point de vouloir éliminer ceux qui ne partagent pas cette opinion ou le coupable désigné pour se donner bonne conscience. Un discours sur le fanatisme et la terreur inattendu pour ce type de production mais qui trouve parfaitement sa place dans cet univers puisque les quelques modifications apportées aux personnages le permettent. Ainsi Trevor est le dernier des Belmont, une famille jadis employée par l’Eglise mais aujourd’hui répudiée, qui ère sur les terres de Valachie en regardant le monde tomber et en noyant sa détresse dans l’alcool. Il n’en faudra pas beaucoup cependant pour qu’il reprenne les armes et, en cela, le parallèle avec Dracula est évident et très bien vu. Deux antagonistes trahis chacun à leur niveau par les humains, opposés mais au fond semblable, qui n’ont simplement pas empruntés le même chemin. Avec au milieu, Alucard, partagé entre ses origines démoniaques et humaines, obligé d’aller contre son sang pour reprendre le combat de sa mère. Que des éléments en germe dans les jeux qui sont ici magnifiés et approfondis grâce à un scénario très intelligent qui ne sacrifie jamais la forme sur le fond et inversement d’ailleurs, mais c’était le minimum que l’on était en droit d’attendre de la part du grand Warren Ellis.
Pourtant, la série est loin d’être parfaite. Techniquement déjà, elle accuse quelques faiblesses puisque son design n’est pas très constant d’une scène à l’autre. L’animation pêche également par une certaine raideur et le gros du travail a clairement été consacré aux scènes d’action ultra efficace, ce qui crée un déséquilibre certain auquel il faudra s’habituer. La partie sonore est quant à elle assez anecdotique et ne reprend malheureusement aucun des thèmes emblématiques de la saga, se contenant de nappes ambient assez creuses. Le mixage est aussi à perfectionner, certains personnage ayant tendance à parler à voix basse d’une phrase sur l’autre, il est parfois difficile de les comprendre. Enfin, et c’est le plus gros point noir, cette première saison n’est constituée que de 4 épisodes et c’est extrêmement frustrant. D’autant que la série est une réussite et qu’elle se termine évidemment sur une scène extrêmement prometteuse. Mais comme Castlevania semble d’ores et déjà reconduit pour une saison 2, cet écueil sera rapidement comblé.
Castlevania est donc la série que l’on attendait. En dépit de quelques défauts de production, qui la rapproche des dessins animés des années 90 d’HBO, type Spawn, la série est un très bel hommage à une saga qui le méritait bien. Le pari est réussi haut la main et pour tous les amoureux des jeux, c’est un indispensable. On serait même tenté de dire que c’est la meilleure adaptation d’un jeu vidéo à ce jour. Carrément. Bref, allez-y les yeux fermés, vous ne le regretterez pas.
En plus, c’est Sypha* Belnades. Et vous auriez pu donner le nom complet de Grant, à savoir Grant Danasty
J’ai surkiffé comme jamais!
Un vrai sous texte, des dialogues et des réparties vraiment top, des scènes d’action de bonne qualité !
Un gros travail d’adaptation et un vrai respect du jeu vidéo.
Saison 2, tu es très très très attendue !
Je me suis intéressé à la chose étant donné que la rédaction évoquait le « Spawn » d’HBO dans son article… Imaginez la déception suite à cela ….
Bof je reste mi figue mi raisin sur ces 4 premier c’est mou l’animation moyenne les dialogues ouai bon c’est animation ricaine quoi une jap aurait été mieux
seul l’épisode 4 sauve un peut la mise en espérant dans cette veine meme du dernier ep pour la prochaine saison car c’est moyen et encore jsuis sympa sur ce coup la
j’ai tout regardée 10/10
La série est pourrie ! L’animation est lamentable et le scénario convenu avec des dialogues inutiles.
(Re)matez Vampire Hunter D de Kawajiri.
xalanard : les dates manquantes de la généalogie des belmonts:
Leon Belmont 1094
Trevor Belmont 1476
Christopher Belmont –> 1591
Soleiyu Belmont –> fils de Christopher (pas des date)
Simon Belmont 1691
Juste Belmont –> 1748
Richter Belmont 1792
Julius Belmont –> quelque part au 20iemes siècle
Son nom c’est Juste Belmont. Ah bon, il n’a pas de prénom ? XD
Je suis d’accord avec ats, nous en aurions pris 10 épisodes de plus. Vivement la saison 2 🙂
Ok visuellement c’est « mature », mais à coté de ça, les couloirs de bla-bla au raz des pâquerettes: pénible…