Les Enfoirés : Jean-Jacques Goldman répond aux attaques anti-jeunes

Petit rappel, même si tout le monde l’a encore en tête : la semaine dernière était mis en ligne le nouveau clip des Enfoirés, Toute la vie, et a en quelques heures déclenché une polémique jamais vue. L’heure des explications a sonné.

Depuis le temps qu’ils nous cassent les oreilles, on attendait le faux-pas avec impatience. Il a eu lieu avec Toute la vie, le nouveau titre annuel des Enfoirés et, quelque part, nous sommes bien contents que les gens comprennent, un peu tard il est vrai, la fumisterie médiatique qui s’est créée autour de l’association de Coluche depuis qu’elle a été récupérée par la fange bien-pensante de la culture française. Une image d’autant plus inable que la misère n’a jamais été aussi présente dans notre pays et qu’il faudrait d’autant plus un peu d’humilité et de sincérité plutôt que l’instrumentalisation d’une noble cause pour se donner un genre.

Toute la vie  aura été pris comme un véritable doigt d’honneur d’une caste à l’abri du besoin vis-à-vis de ceux qu’ils sont censés défendre et aider. Au cours d’une inteview pour Centre Presse, Jean-Jacques Goldman, figure de proue des Restos du Coeur et compositeur de la chanson, s’est défendu de toute attaque anti-jeune et autre :

« Le fait que la jeunesse nous demande des compte me semble la moindre des choses. Le fait que la chanson se termine en faisant confiance à l’avenir aussi. Les Enfoirés jouent le rôle des adultes qui leur répondent comme trop souvent en se dédouanant et avec mauvaise fois, mais en espérant qu’ils feront mieux. »

Une intervention immédiatement soutenue par Marc Lavoine :

« Acc Goldman d’être réactionnaire, par-delà son caractère absurde, c’est aussi vouloir empêcher un artiste de jouer avec ses mots pour tenir à distance  les maux qui nous gangrènent. »

Cela voudrait-il dire que nous n’avons rien compris ? Qu’il s’agissait d’un habile seconde degré qui nous a échappé ? Que voir réuni tout ce que la culture française a produit de plus consensuel nous donner une grande leçon de vie était en fait une main tendue parce que nous avons besoin que l’on nous guide ?

On ne sait plus trop mais, dans le doute, on préfèrera se ranger du côté de Maxime Le Forestier qui aura bien résumé la situation :

« Dans cette chanson, les vieux sont aussi cons que les jeunes. »