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Dans 10, 15, 20 ans – si nous sommes encore en vie – nous parlerons de The Flash comme de la quintessence de tout ce qui allait mal à Hollywood dans les années 2010/2020. Accident industriel (effets spéciaux pas terminés), déroute esthétique (les bébés qui tombent…) et terrible aveux d’échec de l’univers cinématographique DC (les caméos…….), le film réalisé par Andy Muschietti est une catastrophe à tous les niveaux.
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Une catastrophe aussi économique, puisque le long-métrage avec Ezra Miller et Michael Keaton a officiellement coûté dans les 200/220 millions de dollars, hors frais marketings, et il n’a récolté que 108 millions de recettes domestiques et 271 millions dans le monde. Un échec que le réalisateur a récemment évoqué au micro de la radio hispanophone Radio TU, pour en partager les éventuelles raisons :
« Entre autres raisons, ce n’était pas un film qui pouvait attirer les 4 quadrants [classification hollywoodienne des publics, voir ci-dessous, ndlr]. C’était un échec. Lorsque vous dépensez 200 millions de dollars dans un film, Warner veut que votre grand-mère aille le voir au cinéma. Et j’ai découvert, lors de conversations privées, que beaucoup de gens n’en ont tout simplement rien à faire du personnage de Flash. En particulier les deux quadrants féminins. »
Cette histoire de quadrants vient d’une catégorisation très hollywoodienne des publics, qui date de la fin des années 90 (selon le New York Times). Elle catalogue les spectateurs/spectatrices en fonction de leur genre (homme/femme) et de leur âge (plus ou moins de 25 ans), dressant schématiquement quatre catégories, les fameux quatre quadrants. é cette approche très approximative des études des publics, Andy Muschietti pose une question tout de même pertinente : à qui s’adressait The Flash ?
La plus éclatante illustration de la déroute complète du film est sans doute son climax, qui fait joyeusement appel à des références qu’au mieux une majorité des spectateurs/spectatrices n’ont pas (Nicolas Cage en Superman), qu’au pire, beaucoup auraient préféré ne pas avoir (George Clooney en Batman). Pour rappel, Muschietti reviendra prochainement avec un nouveau film de super-héros, Batman The Brave And The Bold.
Tout le monde sait que l’échec des films (quels qu’ils soient) est uniquement dû aux méchants qui critiquent sur internet ! 😀
Une horreur ce film. Je pense qu’il ne s’adressait tout bonnement à personne. Je crois que je n’ai jamais vu des effets spéciaux aussi moisis pour un blockbuster de cette envergure, c’est dire au vu de la situation actuelle.
Et le caméo de Nicolas Cage… Bon sang. Un vrai clin d’œil du genre « les vrais fans sauront », qui moi m’a juste éjectée du film, et mon mari (qui ne connaissait pas l’anecdote) n’a pas compris ce que Cage venait ficher là.
Ce n’est pas étonnant que ce film n’ai pas fonctionné, une fois de plus DC as voulu aller trop vite : une histoire de multiverse centré sur un personnage qui n’as même pas eu de film solo, et donc l’origin story est effleurée dans JL..c’est comme si Marvel avais balancé « no way home » en 1er film Spider-man. Si le Batman reclu étais une idée sympa, le film est parfois atroce visuellement, et dommage que Supergirl ne sois que à peine 10 minutes dans le film.
Perso j’ai trouvé ce film bien meilleur qu’Aquaman 2, Black Adam et Blue Beetle ! J’ai d’ailleurs acheté le steelbook 4K et jevais bientôt le revoir avec plaisir !
Ce film est une catastrophe industrielle, ce n’est pas une question de public cible. Le scénario à été changé je ne sais pas combien de fois et le film repoussé sans cesse. Au moment de sa sortie, il n’avait plus rien à raconter dans un DCEU en fin de vie. Personnellement, j’avais décidé de ne pas allé le voir car je savais que l’univers s’arrêtait avant de savoir que le film était mauvais, quel intérêt? Pareil pour Aquaman 2. Ce que je trouve vraiment dommage, c’est qu’ils n’aient pas profités de ce film pour faire le reboot et offrir une mort digne à cette univers…
Personnellement je pense que l’échec du film est dû au fait qu’il n’y ait pas d’histoire d’amour dans ce film, que ce soit entre le Barry Allen du présent et Iris ou le Barry Allen du é et supergirl. Il y avait pourtant la possibilité je pense de les mettre quitte à faire une demi heure de plus. Le film est uniquement basé sur une tonne d’effets spéciaux, c’est un film d’action donc plutôt destiné aux hommes or nous les femmes, nous aimons les histoires d’amour et dans ce film il n’y en a pas. Si le Titanic a été un gigantesque succès c’est surtout grâce à l’histoire d’amour entre Jack et Rose, parce que honnêtement le naufrage du paquebot, tout le monde s’en fout malheureusement, c’est la belle gueule de Leonardo DiCaprio qui meurt tragiquement à la fin qui a fait sensation. Je suis allée voir le film Flash 9 fois au cinéma et ce n’est pas pour les scènes d’action, c’est principalement pour irer Ezra Miller quasiment nu! La question ce n’est pas qui s’intéressent à Flash, car la demande est là : le public, encore faut-il lui donner envie d’aller voir le film! Or l’histoire de Barry Allen qui veut sauver sa mère et qui finalement la laisse mourir, ça tue…Je ne comprends pas comment on peut écrire une histoire comme ça, pour le coup ça ne risque pas de donner envie aux gens d’aller voir ça, il faut un minimum d’humanité quand même je pense. Au final le film est plutôt destiné à un public d’hommes gay ( ce qui est très limité malheureusement) vu que Ezra Miller est nu mais non binaire et il n’y a pas l’ombre d’un bisou ou d’un gros câlin comme Jack et Rose dans la mythique scène de sexe où on ne voit finalement que la main de Rose sur la vitre mais non de dieu que ça donne envie de se faire le beau Léo ! Ce qui a provoqué la Léo mania dont j’ai été adepte. Ça aurait pû être là même chose pour Ezra Miller si il y avait eu une belle histoire d’amour dans ce satané film qui est vraiment très frustrant au final. A quoi ça sert de nous montrer les magnifiques fesses de Ezra Miller si il n’y a pas de personnage féminin à laquelle s’identifier ?! Sérieux, pfff. Et en plus la mère meurt, bon ben là franchement, je ne sais pas qui à écrit cette histoire, mais ça craint… Heureusement que Ezra Miller est magnifique tout nu quand-même, c’est bien la seule chose que j’aime dans ce film.
Les caméos ne sont qu’une illustration de ce qui ne va pas dans ce film… ok. Sauf que de plus en plus de films ne font plus que du fan-service, où les protagonistes deviennent quasiment eux-même des caméos. Ce ne sont plus des « références », et comme il n’y a aucune interrogation particulière sur la relation entre l’oeuvre et son public, tout simplement parce que la production n’a aucune intention particulière donc a fortiori ne peut pas en « discuter », il n’y a aucun moyen qu’on puisse considérer ce truc comme « meta ». Montrer Cage en superman n’a aucune dimension culturelle en réalité. En fait, au mieux, en étant vraiment sympa avec les maisons de production, on pourrait considérer que cette pratique d’accumuler les caméos pour faire semblant d’être meta, est parodique… ça signifierait, compte-tenu de ce qu’est une oeuvre meta, que les productions en question se foutent de la tronche de leurs spectateurs ; je pense hélas que ce n’est pas complètement faux, mais suffisamment subconscient pour qu’on ne puisse même pas le mettre à leur crédit, c’est juste de l’imbécilité. Ce qui est terrible c’est que ces productions emploient tout un tas de gens cultivés et intelligents ; peut-on considérer ce phénomène comme une démonstration d’un début de retournement social des élites ?