Le prochain film de Annette Benning autour d’eux, le tout réuni dans un conte horrifique et musical transposé dans le Chicago des années 1930…
Bref, une véritable perle en perspective, ou… un gros ratage. Depuis quelques temps, la rumeur tend à dire que les choses se profilent mal pour The Bride, et le report récent de sa date de sortie n’arrange pas les choses. Aujourd’hui, c’est le budget du film qui est dans la ligne de mire de ses détracteurs, mais cet argument est complètement fallacieux, selon la productrice Pamela Abdy.

The Bride : un mariage qui coûte les yeux de la tête ?
The Bride devait être un film Netflix avant que la plateforme ne regimbe devant le budget annoncé en 2023. Maggie Gyllenhaal, qui est aussi l’unique scénariste du projet, s’était alors dirigée vers un circuit salles (et tant mieux) après que Warner a récupéré le bébé, tandis que Netflix s’était consolé en récupérant le Frankenstein de Guillermo Del Toro. À partir de ce moment-là, tout aurait pu aller pour le mieux… Si une énorme pression n’avait pas commencé à se faire sentir sur les épaules du projet et de Maggie Gyllenhaal.
De son côté, Warner s’est mis a enchaîné les bides, dont Furiosa, Mickey 17 et l’énorme échec Joker : Folie à deux. Une prise de risque comme The Bride qui, tout comme Joker 2, semble reposer sur les frasques d’un couple monstrueux réhaussées de numéros musicaux. Même si Minecraft a relevé la tête du studio, The Bride pourrait porter un nouveau coup à la Warner.

Ces enjeux ont peut-être donné lieux aux frictions présumées qui auraient eu lieu entre le studio et Gyllenhaal à la suite de projections test qui, selon la rumeur, auraient recueillis de mauvais avis. Le film serait reparti en montage, tandis que sa date de sortie s’est vue repoussée du 26 septembre 2025 au 6 mars 2026 (la raison officielle de ce report étant une période soi-disant plus propice à ce genre de film).
Mais, que les relations entre la Warner et Gyllenhaal soient au beau fixe ou en plein orage, la productrice Pamela Abdy a récemment pris la défense du projet et de sa réalisatrice face à des attaques injustifiées, selon elle. Auprès de The Hollywood Reporter, elle a notamment réagi à un article du site Puck, qui remettait en question la légitimité du budget du film, qui s’élève jusqu’ici à 100 millions de dollars :
“Je trouve que c’est très inquiétant que [Puck] pense qu’il n’y a pas de souci pour qu’un homme qui a réalisé un film indépendant et soit engagé pour réaliser un Marvel à 150 millions de dollars (un budget dont ne dispose pas The Bride), mais que ce soit un problème si c’est Maggie. Si c’était un homme, il n’y aurait pas de sujet, mais puisque c’est une femme… Désolée, mais ce n’est vraiment pas normal.”

La Warner sort son Joker
Pamela Abdy souligne qu’en effet, nombre de films sortent chaque année en ayant été réalisés avec des budgets importants sans que ceux-ci soient particulièrement visés par de telles critiques. Évidemment, l’exemple choisi d’un film Marvel n’est pas vraiment comparable à un cas comme celui de The Bride, qui ne peut pas compter sur la même fanbase ni sur un univers préétabli. Toujours est-il que la Warner tient, à travers de tels projets, à donner une vraie chance à des créations plus indépendantes et originales.
Est-ce que 100 millions de dollars de budget, c’est cher pour un film réalisé par une réalisatrice dont l’unique précédent film était budgétisé à 5 millions, et qui ne s’inscrit pas dans une franchise à succès ? Même si le casting est prestigieux et qu’il y a des maquillages, des effets spéciaux et des numéros musicaux ? Oui. À titre de comparaison, le thriller gothique de Netflix The Pale Blue Eyes, déjà avec Christian Bale, avait coûté 72 millions, La Forme de l’Eau de Guillermo Del Toro avait coûté 20 petits millions, et The Substance de Coralie Fargeat avait coûté… 18 millions.
Donc même si les 100 millions de The Bride sont bien en dessous des démentiels 200 millions de The Flash ou des presque 400 millions de Fast X, ils semblent quand même au-dessus des budgets de films au profil comparable. En revanche, ce chiffre n’est plus si absurde dès qu’on le met en perspective des budgets que la Warner a récemment alloués à ses différents projets plus indépendants : Sinners s’est fait pour 100 millions de dollars, Mickey 17 pour 118 millions, et Joker 2 pour… 200 millions.
Des budgets qui n’ont pas particulièrement été questionnés avant le crash de certains de ces films. Si le prix de The Bride peut donc être sujet à discussion dans le cadre plus global des projets actuels ambitieux mais casse-gueule de la Warner, il n’y a pas de raison pour qu’il soit plus ciblé qu’un autre. Par ailleurs, au-delà de la critique de Puck envers le budget, le film pâtit surtout d’un faisceau de rumeurs négatives depuis les projections tests, et c’est peut-être à ce pré-bashing abusif que répond aussi Abdy.

“Le film de Maggie est punk-rock. Il est marrant. Il est audacieux. Il y a Christian Bale. Il y a Jesse Buckley. Il y a des troupes de danseurs. Mike [De Luca] et moi avons entièrement foi en Maggie. […] Il y a des tas de choses qui ont été dites sur le film alors que personne ne l’a vu. On aimerait juste que [les médias comme Puck] laissent les réalisateurs faire leurs films, les laissent sortir en salles et laissent le public les voir. S’ils ne fonctionnent pas, ce n’est pas grave. Si on a fait un pari et qu’on le perd, c’est le jeu. Mais je ne sais pas pourquoi ils sont aussi obsédés par Maggie. J’ai quand même l’impression que c’est un peu à cause de son genre, pour être honnête.”.
Si Abdy tient un discours un peu classique dans la position du distributeur, qui est d’endre à ne pas traiter des problèmes de production d’un film pour ne pas influencer négativement son parcours en salles et laisser le public le découvrir en toute innocence, il est aussi clair que les actrices et réalisatrices hollywoodiennes sont bien souvent la cible d’un feu nourri injustifié de la part des médias. Et c’est peut-être bien ce qui se joue, en partie, ici.

Est-ce que The Bride risque de se casser la figure, quelle que soit sa qualité ? Oui. Le cas échéant, est-ce que Maggie Gyllenhaal en sera tenue responsable de manière bien plus véhémente que ses collègues masculins lorsqu’ils se plantent ? À n’en pas douter. Il ne reste donc qu’une seule chose à espérer : que The Bride soit un bon film et qu’il cartonne en salles (l’un ne garantissant pas l’autre). Rendez-vous au cinéma le 6 mars 2026.
Paie ta défense en carton (et encore et toujours avec le bonus de la victimisation) !
Avec une avocate de la défense comme Pamela Abdy, pas besoin de procureur
On peux se demander pourquoi ils ont accordé un tel budget à Maggie Gyllenhaal sans rechigner…Quand à Christrian Bale hors des films de Nolan il est loin d’être le roi du box office, même quand le film est bon comme Amsterdam.
Vu Sinners dimanche et je me demande pourquoi le film a couté si cher ? En rapport avec les effets de jumelité? Non parce que le film est un quasi huit clos, le début se e dans un décors de western, et le coté spectaculaire avec les vampires n’arrive jamais et de toute façon n’intéresse pas Coogler hélas. Pour the Substance j’avais vu comme quoi Demi Moore aurais toucher 5millions de $ donc a déduire du budget ?