Après le succès de Simone, le voyage du siècle, biopic d’Olivier Dahan sur Simone Veil, c’est au tour d’un autre pilier de l’histoire politique française récente d’avoir droit à son portrait au cinéma. Robert Badinter, avocat, ministre de la Justice de François Mitterrand, et figure indissociable de l’abolition de la peine de mort en , sera cette fois à l’honneur.
Un rôle qui sera porté à l’écran par Guillaume Canet, comme nous l’apprend le magazine Screendaily. Badinter sera le premier long-métrage réalisé par Simon Jacquet, qui était jusqu’ici connu pour sa carrière de monteur. Il a d’ailleurs été nommé cinq fois pour un César pour ses travaux és, dont on peut citer, entre autres, L’Amour ouf, Le Grand Bain, Bac Nord ou Mon Roi.
Badinter célébré
Ministre de la Justice de 1981 à 1986, puis président du Conseil constitutionnel, Robert Badinter est mort le 9 février 2024 à 95 ans. À l’automne prochain, il entrera au Panthéon, en vertu d’une décision du président de la République, à la date symbolique du 9 octobre 2025 – jour anniversaire de l’abolition de la peine de mort. Un projet qu’il a porté à l’Assemblée Nationale en 1981.
Produit par Iconoclast et distribué par Pathé Films, Badinter devrait donc retracer le parcours de l’homme politique et son engagement judiciaire. Le film entrera en tournage en 2026. Toutefois, pour le moment, aucune date de sortie n’est annoncée. Guillaume Canet, lui, complète sa collection de personnages historiques (après Louis XVI dans Le Déluge et Émile Zola dans Cézanne et moi) avec ce nouveau rôle d’envergure. Reste à voir s’il sera taillé pour lui.

On n’en sait guère plus sur ce que sera Badinter, s’il retracera une grande partie de sa vie politique ou se concentrera au contraire sur une période en particulier, s’il braquera les projecteurs sur la vie intime de l’homme, son vécu durant la Seconde Guerre mondiale, ou non. On peut quand même avancer sans trop se mouiller que sa femme Elisabeth Badinter et le Président François Mitterrand auront certainement une place dans le récit. Auquel cas, on attend de savoir qui les incarnera. Marion Cotillard ? On plaisante… à moitié.
Le nom de Simon Jacquet peut aussi intriguer, surtout pour une première réalisation de cette envergure (le sujet, le casting), alors qu’on connaît déjà ses qualités de monteur. Néanmoins, il reste difficile de ne pas être un peu circonspect, étant donné que le genre du biopic peut avoir tendance à faire l’exposé de la vie d’une figure célèbre, plutôt que d’en exploiter le mythe pour créer quelque chose de singulier. Reste donc à voir ce que fera Simon Jacquet de Badinter. Mais avec le contexte actuel (l’entrée au panthéon du ministre), on devrait rester sur quelque chose d’académique.
Je me dis que quoiqu’il arrive, ça ne peut pas être pire que le film sur Simone Veil.
Very Badinter Trip ?
Je sais pas si c’est moi, mais on sent une certaine forme de mépris ou d’hostilité à l’encontre de Guillaume Canet… ça vient peut-être du titre.
Après c’est certainement voulu.
Badinter était le fer de lance de la lutte contre la peine de mort et il a un parcours politique plutôt remarquable… de là à en faire un bon film, j’ai un peu plus de doute.
Comme d’hab, mieux vaut un bon documentaire qu’un mauvais biopic romancé.