Tueur en série gay, scandal et censure : Hard, le film qui a bien failli ne jamais exister
Décrit par Friedkin comme « plus malsain que Seven et Le silence des agneaux réunis », le sulfureux John Huckert a pourtant failli ne jamais voir le jour.
« J’ai détesté le film. C’est immoral de montrer ce genre de choses. J’ai trouvé ça scandaleux, nauséabond et c’est juste une mauvaise version du Silence des Agneaux ». Ainsi s’insurge un critique après avoir découvert le Hard de John Huckert au Festival Gay et Lesbien de San Francisco de 1999. Le propos est violent, mais le cinéaste ne s’en émeut pas.
Un autre critique s’interroge alors : « Comment envisagez-vous la distribution du film ? ». Si la question peut sembler banale, elle continue de trouver tout son intérêt plus de vingt-cinq ans après sa sortie. Produit avec des bouts de ficelles et réalisé à la sauvette, Hard a non seulement bien failli ne jamais voir le jour, mais aujourd’hui encore, il continue d’être relégué à un registre plus que confidentiel.
Un chemin de croix comme un autre
Go Hard or Go Home
La comparaison avec LeSilence des Agneaux a beau être vaguement pertinente (disons que les récits à base d’antagonistes homosexuels ne manquent pas sous le soleil d’Hollywood), Hard rappelle davantage la perversité de The Hitcher, ou l’audace de Cruising.
Difficile effectivement de ne pas déceler un parallèle faussement évident avec le polar-porno-gay proposé par Friedkin vingt ans plus tôt : récit inspiré de faits divers bien réel, mise en scène d’un tueur en série au sadisme avéré, propension à ne pas lésiner sur la violence graphique et autres poursuites à caractère vaguement BDSM sont effectivement au programme de ces deux œuvres à la réputation sulfureuse.
Il y a des airs de Jack, on en conviendra aisément
...
La suite est réservée à nos abonnés. Déjà abonné ? Se connecter
Merci pour l’article, je ne connaissais absolument pas ; je commence d’ores et déjà mes recherches !
Stupide de devoir aller fouiller les sites X pour dénicher cette perle.