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Pour qui aime la subversion, les orgies, le scandale, Malcolm McDowell, la censure, les remontages sauvages et les batailles d'ego qui virent au pugilat sanglant, le monumental Caligula de Tinto Brass (ou presque) est un incontournable.
Ce 19 juin sort en salles le fameux "Ultimate Cut" du film Caligula, nouveau montage atypique d'une œuvre qui en a déjà connu beaucoup, plus ou moins pornographiques, plus ou moins provocateurs, plus ou moins proches des envies de ses auteurs. Celui-ci nous vient du documentariste Thomas Negovan, lequel a retrouvé 96 heures de rushs disparus et a entrepris de recomposer un Caligula dont aucun plan n'est similaire au film tel qu'il est sorti en 1979 !
Comment cela est-il même possible, d'autant que le film dure, en fonction des versions, entre 1h40 et plus de 2h30 ? Tout simplement parce que Caligula est un véritable monstre baroque et sulfureux, renié par son réalisateur, résultat à la fois d'envies de porno décadent et de folie démiurge, issu d'un tournage à peu près aussi mégalo que chaotique, doublé d'un scandale absolu qui a déchainé les censeurs... et les ions des cinéphiles déviants. Ou comment fabriquer le film érotique le plus culte de l'histoire du cinéma.
Trois salles, trois ambiances
Bien des médias ont déjà fait le récit délirant de la génèse de Caligula. La tâche est loin d'être aisée, puisque tout le monde n'a pas la même version des faits. Et c'est là tout le sel de ce véritable blockbuster érotique italien, qui émane de personnalités très hautes en couleur... et diamétralement opposées, trois d'entre elles en particulier.
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Lisez donc le livre, autrement plus hardcore que ce gentil nanar.
Caligula. Peplum tardif cru ou ovni cinématographique au parfum de sandales. Surtout le seul film qui nous montre quel sort Caligula a réservé à Macron.
Il y eu une version « sage » de 1h40 basée en partie sur la vision de Gore Vidal et mise en scène par Tinto Brass. L’insipide Guccione reprit la main dessus (il était producteur après tout) et ajouta des scènes sanglantes, et surtout plusieurs scènes de sexe non simulées tournées en parrallèle par les équipes des productions Penthouse. Ce qui en a fait sa singularité et l’a rendu culte.
Et voilà maintenant une nouvelle version. La sus-nommée Ultimate Cut. Plutôt une fan version née d’une fouille des rushs et autres scènes coupées. Vidal et Guccione sont morts il y a plus de dix ans et Brass est à la retraite. C’est donc un documentaliste qui s’y colle pour quelque chose de plus cohérent mais peut être aussi plus édulcoré. Reste quand même les décors démentiels de Donati, la présence de Peter O’Toole, John Gielgud, Helen Mirren.et bien sur Malcolm McDowell.
Nouveau cut à voir au moins par curiosité. Hélas pas de séances 4DX…