Films

Godzilla : la naissance incroyable d’un monstre légendaire et indémodable

Par Mathieu Jaborska
10 mars 2021
MAJ : 21 mai 2024

35 films avant Godzilla vs. Kong, le roi des monstres naissait dans Godzilla, un des films les plus uniques et miraculeux de l’histoire du cinéma.

Godzilla : photo

La simple évocation de son nom hérisse les poils de plusieurs générations de cinéphiles. Sa légende a survécu à 35 longs-métrages, dont certains flirtent pourtant avec les arcanes de l'exploitation Z. Son hurlement est plus évocateur que n'importe quel hymne national. Sa réputation a dompté Hollywood. Godzilla est la preuve bien vivante que la culture populaire peut fabriquer de véritables divinités, pour peu qu'elles naissent d'oeuvres aussi atypiques que définitives.

Et c'est à une de ces oeuvres fondatrices que s'attaque aujourd'hui Ecran Large. Après avoir listéIshirô Honda. Un film ayant accompli l'exploit d'être à la fois un témoin culturel et historique, une révolution technique et le moteur d'un nouvel enthousiasme pour la science-fiction populaire.

Pas un petit morceau, donc, analysé à la lumière de plusieurs articles et publications, en tête desquelles le gargantuesque ouvrage Kaijû, envahisseurs et apocalypse de Fabien Mauro, sorti en 2020. Parce qu'en dépit de son importance parfois grave, Godzilla, c'est avant tout une affaire de ion.

 

photo GodzillaHail to the king, baby

 

L’histoire avec un grand A

Août 1945. Les villes d’Hiroshima et Nagasaki subissent deux frappes nucléaires américaines. Le bombardement cause des dommages humains, matériels, mais aussi psychologiques, dont se nourrira un traumatisme collectif. Le choc, qui tue selon la RERF (Radiation Effects Research Fondation) entre 90 000 et 140 000 personnes à Hiroshima et entre 60 000 et 80 000 personnes à Nagasaki est voué, par sa nature même, à rester bien ancré dans la société japonaise. En effet, la radioactivité des explosions touche une partie de la population, qui souffrira alors une vie des conséquences de la catastrophe. Une génération entière vivant avec le spectre de la destruction atomique.

Les survivants exposés sont appelés les Hibakusha. Leur présence transforme un pays alors à peine sorti de la Seconde Guerre mondiale. Ils sont victimes de discrimination, due à une méconnaissance des effets de l’empoisonnement radioactif, trahissant une véritable fissure sociale. C’est dire à quel point l’évènement persiste dans les esprits. En parallèle, et alors que les habitants gèrent leurs propres problèmes, la guerre froide s’installe, imposant une course aux essais nucléaires qui fait frémir la planète, et commence à imprégner timidement la culture.

 

photoLes Enfants d'Hiroshima

 

Au Japon, sous occupation américaine, soit jusqu'au début des années 1950, la production artistique ne peut évoquer ce qui est pourtant un point de non-retour. Il faut attendre 1952 pour voir un film s’attaquant directement à la mémoire d’Hiroshima et Nagasaki : Alain Resnais (1959).

De l’autre côté du Pacifique, les Américains s’adonnent à leur e-temps favori : les essais nucléaires. En 1949, ils ent à la bombe à hydrogène avec Ivy Mike. Le 1er mars 1954, l’essai Castle Bravo, la plus puissante Bombe H jamais testée par le pays de la liberté, touche une fois de plus le Japon. En effet, le bateau de pêche Daigo Fukuryū Maru et son équipage sont gravement contaminés par l’explosion. S’ensuit une crise diplomatique qui marque une fois de plus les Japonais, de plus en plus anti-nucléaires.

Parmi ces citoyens, un certain Ishirô Honda, autrefois officier de l’armée impériale. Au retour d’une mobilisation en 1946, il était é par une Hiroshima dévastée. Il déclarera dans un entretien repris par le livre de Fabien Mauro : « Cela est resté en moi. J’ai donc développé une haine pour les armes nucléaires ». Quelques mois après l'incident, il ouvrira son film avec une séquence rappelant évidemment l’épreuve subie par les marins du Daigo Fukuryū Maru. Mais avant ça, il devra être appelé par la désormais légendaire Toho...

 

photoHiroshima mon amour

 

Toho d’incidence

Et à l’époque, elle est en pleine construction de sa réputation. Fondée dans les années 1930 par Ichizo Kobayashi, la compagnie se charge dans un premier temps uniquement de distribution avant de er à la production. Pendant la guerre, c’est un des trois seuls studios à être autorisé à poursuivre ses activités. On lui doit donc plusieurs films nationalistes, ce qui ne l’empêche pas de révéler un jeune La Légende du grand judo.

L’après-guerre est dure pour la firme, qui manque de faire faillite, à cause de syndicats procommunistes. Mais l’année 1954 va être celle du retour en force, et ce pour un moment. En effet, en 1953, Kurosawa tourne ses Sept samouraïs, déant toutes les limitations pour un film embrassant les thématiques guerrières. La production est à deux doigts d’achever la firme. Ambitieux, démesuré même, Les Sept samouraïs est finalement censé sauver la Toho, après l’avoir sérieusement saignée.

 

photoEt un chef-d'oeuvre, un

 

Alors que la sortie, fixée à avril 1954, se rapproche, le studio se prépare pour l’après, anticipant – à raison – un succès naturellement attaché à Kurosawa. Senkichi Taniguchi, réalisateur, travaillent alors à la suite des opérations, un long-métrage intitulé Eiko no kage ni (« Dans l’ombre de la gloire »). Une coproduction indonésienne, en couleurs, censée exporter le savoir-faire Toho dans de nouveaux horizons. Mais les choses ne se ent pas comme prévu. L’Indonésie n’accorde pas de visas à l’équipe et le projet tombe à l’eau.

Tanaka songe alors à un remplacement, qu’il destine au cinéaste dépossédé de son film d’amour. Sur le trajet du retour vers le Japon , en avion, il scrute les fonds marins, s'interrogeant sur ses habitants. Et pourquoi pas un monstre nucléaire ? Une réflexion conditionnée par le climat de l’époque vis-à-vis de l'atome, mais également par des influences très précises. Car contrairement à ce qu’on pourrait penser dès lors que l'on considère l’aspect matriciel de Godzilla, le film doit beaucoup au cinéma américain.

 

photo King KongGodzilla, gène 1

 

Si le Japon va par la suite, et toujours sous l’égide de Tanaka, devenir le pays des monstres, c'est bien l'oncle Sam qui a commencé à doter le paysage cinématographique de grandes bestioles, à commencer par Le Monstre des Temps Perdus. Ce dernier entre étrangement en résonance avec Godzilla : il y est question d’un test nucléaire qui réveille un pseudo-dinosaure endormi sous la glace, lequel va semer la panique en ville…

La genèse du Kaijû-Eiga le plus célèbre du cinéma japonais va à l’encontre des idées reçues. Godzilla est avant tout l’œuvre d’un producteur en mal d’idées pour remplacer un gros investissement. Ishirô Honda arrivera d’ailleurs bien plus tard dans la boucle. En outre, il s’inspire complètement du cinéma américain. Évidemment, la référence ne fait que donner plus de poids à la métaphore qu’il opère. Non seulement le roi des monstres est nucléaire, mais il est de conception américaine. Et la question de la radioactivité, simple prétexte de l’actualité dans Le monstre des temps perdu, devient plus grave dans Godzilla. Mais alors, outre ses prétentions allégoriques, qu’est-ce qui a permis à Big G d’acquérir une telle notoriété ? Probablement son look, mais pas que.

 

photoGodzilla, gène 2

 

expedition g-force

À ce stade, Tanaka parvient à convaincre le vice-président de la Toho, Eiji Tsuburaya, concepteur d’effets spéciaux. ionné par les maquettes depuis son jeune âge, l’homme a gravi les échelons à la technique dans les productions Toho, avant de s’occuper de quelques films de propagande pendant la guerre.

L’artiste a été très marqué par King Kong, qui l’a lui aussi beaucoup inspiré. Il propose donc de transgresser un peu les idées de Tanaka, pour revenir à un de ses projets de longue date : l’attaque d’une pieuvre géante. Le concept, repris dans King Kong contre Godzilla moins de dix ans plus tard, est refusé par Mori, qui lui préfère finalement un auteur spécialisé dans la science-fiction, Shigeru Kayama. Mais Tsubaraya continue heureusement de s’occuper des effets spéciaux.

 

photoLa (vraie) pieuvre de King Kong contre Godzilla

 

Sa présence motive probablement le choix de Honda à la mise en scène, remplaçant au pied levé Taniguchi, pas intéressé. En effet, les deux hommes avaient déjà collaboré sur quelques films produits pendant la guerre. Honnête technicien, le réalisateur promu a de plus accompagné deux gars sûrs de la Toho : Takeo Murata. Plus sobre, moins directe dans son propos, cette nouvelle mouture est validée, et peut officiellement er en production.

Le projet prend une certaine ampleur, l’éloignant très vite de la série B margouline décrite par les moins renseignés des spectateurs. Godzilla se paye un sacré casting. Si certains débutent et verront leur carrière décoller grâce à la franchise, comme Toshirô Mifune dans La légende de Musashi.

Quant à Chien enragé. De la filmographie du grand Kurosawa à Godzilla, il y a décidément bien des erelles.

 

photo, Takashi ShimuraTakashi Shimura dans Vivre

 

Pas de sentiment de régression, donc, pour un long-métrage qui tranche pourtant délibérément avec les grandes œuvres de la Toho. Si Godzilla est aussi réussi formellement, c’est – sans surprise – parce qu’il embarque des techniciens et des artistes de talent dans une entreprise qui transcende le simple divertissement à l’américaine. La preuve : le roi des monstres aurait-il emporté son titre avec autant de facilité sans l’apport d’Akira Ifukube, compositeur émérite, et qui était déjà derrière la musique des Enfants d’Hiroshima et d’Hiroshima, cités plus haut ?

Interrogé dans un documentaire produit par la BBC en 1998, il évoque son travail sous un angle très historique, prouvant la vision très sérieuse de l’équipe. Le cultissime thème de Big G, repris ad nauseam par la suite, ne cherche donc pas seulement à souligner la lourdeur du reptile. Sa grandiloquence noire symbolise bien plus encore, et sa longévité gravera l’ADN meurtri du premier opus dans la saga.

 

photoLe souffle atomique, terrible

 

LE MONSTRE EST VIVANT

Mais la véritable star du film, c’est bien sûr Gojira, ou plutôt Godzilla, comme le renommeront les Américains (encore eux). Voilà peut-être ce qui le différencie de ses homologues qui commencent à triompher de l’autre côté du Pacifique. Dès ses débuts, et malgré un temps de présence à l’écran forcément limité, c'est lui, la vedette. Une anecdote assez célèbre en atteste : Takanada, exalté d’être en haut de l’affiche pour un de ses premiers rôles, se présente à l’équipe comme personnage principal, ce à quoi le chef électricien lui rétorque que le premier rôle, c'est Godzilla.

Et vu le temps é à confectionner le bestiau, on ne peut que lui donner raison. Inspiré de plusieurs créatures préhistoriques, il est conçu par Teizô Toshimitsu et construit par deux frères, Kanji et Yasue Yagi. Construit, et non pas animé. Car à l’origine, il est évidemment prévu d’utiliser le stop-motion. Mais le temps, la technique et les moyens sont clairement insuffisants. Tsubaraya doit donc se casser la tête pour faire vivre un monstre de plusieurs dizaines de mètres de hauteur grâce à un procédé inédit. C’est sous contrainte que naissent les meilleures idées : la pratique de l’homme en costume, qui va donner à elle seule son identité au lézard, est née.

 

photoUn noir et blanc somptueux

 

Pour assurer le fameux rôle, il faut du talent, mais aussi une grosse dose de courage : le costume avoisine les 100 kg et du feu sort de sa gueule, allumé par du propane, tout ça juste au-dessus de l’emplacement réservé à la tête de l'intrépide désigné. Un intrépide désigné nommé Haruo Nakajima, repéré sur le tournage de L’aigle du Pacifique, où il bravait les flammes. La scène impressionne Honda, qui lui propose donc ces séances de torture inédites.

Loin de se cantonner à la destruction de maquettes et à la survie dans sa fournaise, il entreprend un véritable travail de recherche, comme il le confie dans le documentaire BBC : « À ce moment, on m’a donné le scénario. Mon rôle était juste ‘G’ […]. Le vrai nom Godzilla n’y apparaissait jamais. Et je me suis demandé ce que je devais faire. Quand j’ai lu le scénario, il m’a semblé qu’il était une sorte de monstre. […] Étant donné que je n’avais pas d’information, j’ai é 10 jours au zoo, et tous les jours, je regardais les éléphants, puis les singes, puis les gorilles. Puis Mr Tsubaraya m’a conseillé de regarder King Kong. Toute cette action, ça ne s’arrêtait jamais ».

Le tournage est éprouvant. Dès la première scène, le comédien tombe et se blesse. Selon le biographe de Tsubaraya, il perd 10 kilos, éreinté par la lourdeur du costume et les émanations des miniatures en feu. Et pour le nom ? Chacun a sa petite idée sur l’artiste à son origine, mais la théorie la plus plausible implique la contraction des mots Gorille (« gorira ») et baleine (« kujira »).

 

photoOu Gorleine en bon français

 

Blow up

Une conception pour le moins atypique, au service d’un film qui ne l’est pas moins. Certes, les séries B de science-fiction s’imprégneront dès les années 1950 de leur époque, et notamment de la guerre froide. Mais aucune n’assumera aussi frontalement son propos, tout en versant dans le divertissement pur. Godzilla fonctionne en créant un lien d’interdépendance entre ces deux aspects.

C’est en effet grâce à une gravité directement héritée de ce qu’il représente que le monstre peut s’avérer plus spectaculaire. En faisant référence au Daigo Fukuryū Maru, Honda et ses deux coscénaristes permettent en plus de ménager l’apparition de leur star. De la même manière, le réseau de références culturelles qui se déploie dans les premières minutes (le village de pêcheur qui se rattache à ses superstitions et va être balayé par la réalité, le lien avec les tempêtes), en plus de cre en profondeur les effets de la menace atomique sur la population japonaise, crée un sentiment d’appréhension unique.

De même, le choix, génial, de filmer Big G au ralenti – idée qui ne sera pas reprise dans les suites bien plus légères de l’ère Showa – lui donne autant de puissance supposée que la bombe qu’il symbolise. Godzilla est spectaculaire parce qu’il est historique.

 

photoLe pouvoir de l'image

 

Mais il est historique parce qu’il est spectaculaire. La fascination de la population épouvantée s’oppose au plaisir visuel qu’en tire le spectateur, comme les Américains ont aimé médiatiser leurs essais nucléaires, divertissant des citoyens heureux de contempler la puissance de l’atome, tout en terrifiant ceux qui l’ont déjà expérimenté. Comment ne pas voir dans le personnage de Shinkichi un léger rappel des Hibakusha ? L’homme a survécu à la catastrophe, une catastrophe que ses pairs ne comprennent pas. Et bien sûr, il y a ces plans glaçants de l’attaque, où le monstre explose tout sur son age, ne s’arrêtant que lorsque tout a été démoli.

De fait, les citations évidentes des évènements d’août 1945, que certains critiques ont jugées trop manifestes pour être véritablement pertinents, sont nécessaires. Divertissement frontal, Godzilla doit aussi être une charge frontale, un acte fort, pour justement mettre en valeur sa dualité. Toutes les personnes impliquées dans sa création, souvent marquées elles-mêmes par la guerre, ne nient pas une seule seconde s’adresser directement à leur public, le prendre par son envie de destruction pour lui rappeler que la guerre nucléaire est loin d’être terminée.

 

photoLe feu par le feu

 

En réalité, Godzilla n’est pas une métaphore exclusivement américaine, n’en déplaise à l’ironie de son succès par delà le Pacifique. On a souvent décrit la chose comme une dénonciation des attaques étasuniennes (pays qui n’est pourtant même pas cité). Cependant, en 1954, alors que la guerre froide commence à s’installer et que plusieurs pays des deux blocs se perdent en démonstrations de force, histoire de montrer qui a la plus grosse bombe, la portée de sa narration et de sa puissance tragique dée l’adresse à un seul territoire. La nature invincible du roi des monstres suggère une escalade qui gangrène alors le monde. Contre Godzilla, les hommes essaient tout, de l’artillerie lourde à la méga-décharge électrique.

Pour finir, un salut incertain viendra d’une arme littéralement décrite comme la capacité d’annihiler la vie à l’état pur. Une extrémité lourde de sens, doublée d'une vraie tragédie. Pour protéger l’humanité de sa propre force de frappe, le docteur Serizawa, clairement un des personnages les plus héroïques de l’histoire de la pop culture, devra se sacrifier avec son invention. Une conclusion en forme d’aveu de défaite, un constat amer sur l’état du monde, et de sa modernité, incapables de se vouer à autre chose qu’à l’auto-destruction. Le final est poignant, ce qui explique également la popularité du personnage, occis dans un geste désespéré. Des dizaines d'années plus tard, cette mise en scène de la surenchère sera réimaginée au niveau presque métaphysique par l’incroyable Godzilla Resurgence. Mais ça, c’est une autre histoire.

 

photoUn Oxygen destroyer qui rappelle la forme d'une autre bombe

 

Long live the king

Car ce n’est un mystère pour personne : Godzilla est un carton lors de sa sortie, s’exportant, non sans ironie du sort, parfaitement bien dans plusieurs pays, particulièrement aux États-Unis. Pour un budget de 60 millions de Yens, plus 40 millions pour la promotion (une somme bien au-dessus de la moyenne), il en rapporte 183 millions, mais s’affranchit surtout des frontières, dans des versions différentes bien sûr. Godzilla est américanisé, légèrement remonté et titré, avec une grandiloquence qui lui sied bien, Godzilla, King of the Monsters!.

La Godzi-mania ne s’arrête pas en si bon chemin. Une suite est produite dans la foulée, et sort à peine six mois après ! Une suite qui élude un peu les problématiques historiques (sans toutefois les exclure), confirme l’invention du Kaiju Eiga, et surtout consacre un modèle à venir de la franchise : le monstre contre monstre. Bien plus tard, King Kong contre Godzilla naît dans des circonstances bien plus internationales et débute franchement une ère Showa interminable, quasi-intégralement débarrassée de la noirceur du modèle pour faire de Big G un héros, lequel va se battre inlassablement, presque tous les ans, contre un nouveau monstre pas content. Il ne convient pas en ces lignes d’évoquer cet héritage colossal.

 

Le retour de Godzilla, enfin, le premier

 

Impossible cependant de ne pas attester de la longévité de la figure de Godzilla, dont l’omniprésence va elle-même tenir du mythe, encore aujourd’hui. Il faut dire que contrairement à ce qui se faisait avant elle, la saga va persister sur le même socle artistique, notamment grâce au concours de la Sainte Trinité, incarnée par Honda, Tanaka et Tsubaraya.

Ils assisteront eux-mêmes la Toho dans la transformation de la perception du roi des monstres. Une preuve supplémentaire de l’amour de ces artisans pour leur création, celle-là même qui e régulièrement – et c’est une des raisons de l’amour qu’on lui porte – de terreur totale à sauveur de l’humanité. Une ambivalence finalement présente dès ce premier volet, un magnum opus incontesté, la preuve irréfutable de la toute-puissance de la culture populaire.

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Nico
Nico
il y a 4 années

Article ionnant merci beaucoup!

Ozymandias
Ozymandias
il y a 4 années

Intéressant, merci !