Critique : Street Fighter – La légende de Chun-Li

Dans l'absolu, c'est une bonne idée de vouloir donner un background à chaque personnage de la franchise Street Fighter. Une série de films (quoiqu'une série TV collerait peut-être d'avantage à l'idée) détaillant le trajet personnel de chaque combattant avant les affrontements que l'on connait sur vidéo-ludique. Voilà un projet ambitieux qui pouvait s'avérer vraiment enthousiasmant et qui aurait permis à des scénaristes de créer un univers cohérent, avec une vision d'ensemble aux antipodes des personnages un poil caricaturaux qui apparaissent habituellement comme autant de « vignettes » dans les films de baston.

Le problème, c'est qu'avec La légende de Chun-Li, Bartkowiak et ses auteurs n'envisagent pas Street Fighter en tant que franchise, et tentent de livrer une histoire qui s'éloignent tellement du matériau d'origine que l'on n'a plus rien qui nous raccroche au jeu vidéo, si ce n'est les noms. Bison, Vega, Chun-Li, Charlie Nash. Et puis c'est tout. Si le personnage de Chun-Li s'étoffe un peu, Bison e du général à l'homme d'affaires, et les autres font de la figuration, parfois à la limite du comique. Bref, au final, Andrzej Bartkowiak, même s'il a fait des efforts sur sa mise en scène, ne nous livre qu'un petit film d'action très mineur, rempli d'erreurs de casting monumentales (Neal McDonough et Chris Klein, tous deux mauvais comme des cochons). Amère déception.