Films

Si Beale Street pouvait parler : critique qui peut écrire

Par Simon Riaux
30 janvier 2019
MAJ : 9 juillet 2019

Après avoir été oscarisé dès son premier long-métrage, le ionnant Si Beale Street pouvait parler, il ne s’est pas facilité la tâche.

Si Beale Street pouvait parler : photo, KiKi Layne, Stephan James

SPOTLIGHT

Récemment mis en avant dans le brillant Si Beale Street pouvait parler constitue, avec La Prochaine Fois, le Feu, un de ses travaux les plus reconnus, qui mêle pure invitation au romanesque et puissante réflexion sur la question des droits civiques.

 

photo, Regina KingUn travail sur la photographie magnifique

 

Dans un premier temps, on se prend à rêver que Jenkins parvienne à tout à fait embrasser l’œuvre qu’il adapte. La photographie de son film sidère de précision, vibrante de beauté et de douceur grâce au travail somptueux du chef opérateur Moonlight.

Le même constat vaut pour les comédiensStephan James, comme en apesanteur. Ils jouent une partition qui répond parfaitement à la bande-originale de Nicholas Britell, qui s’attache également à traiter le film à la manière d’un orfèvre. Malheureusement, ces nombreuses réussites se heurtent progressivement à l’ADN même du métrage.

 

Regina King

 

RIGOR LIBRIS

Le cœur de Moonlight battait au diapason de celui de son auteur. Mais ici, Si Beale Street pouvait parler, quitte à sous-traiter le découpage de la mise en scène aux mots de l’écrivain.

D’où un sentiment paradoxal de rigidité, Si Beale Street pouvait parler ne parvenant jamais à s’affranchir de son statut d’illustration. Peut-être cette frustration sera-t-elle moins forte pour les spectateurs ne connaissant pas les travaux de Baldwin (encore que, le formidable cœur du film paraît, ici et là, frappé d’arythmie). Mais pour les amateurs de l’auteur, il y a quelque chose de terriblement frustrant à voir ainsi Jenkins soigner cet écrin littéraire, jusqu’à l’enfermer dans un grand écart impossible, entre révérence littéraire et proposition de cinéma.

 

affiche

Rédacteurs :
Résumé

Adaptation incroyablement soignée, mais terriblement cadenassée du brillant texte de James Baldwin.

Autres avis
  • Alexandre Janowiak

    Avec la vulnérabilité de ce couple, la beauté de son amour et l'injustice qui le scinde, Si Beale Street Pouvait Parler offre une romance délicate, spirituelle et engagée. Il y a parfois un faux rythme mais il permet de déployer de sublimes personnages bercés par une bande originale enivrante.

Tout savoir sur Si Beale Street pouvait parler
Vous aimerez aussi
Commentaires
Veuillez vous connecter pour commenter
4 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Margoton
Margoton
il y a 6 années

On devrait avoir honte d être blanc et ensuite américain….on reconnaît les électeurs de trump!!!

Sharko
Sharko
il y a 6 années

Les films de Barry Jenkins sont comme les derners films de Terrance Malick, beaux mais chiants. @的时候水电费水电费水电费水电费是的 Walter White: Vous devez confondre avec la famille Foldingue.

Kreuk
Kreuk
il y a 6 années

Nique tes mort @walterwhite. Sale raciste de merde virtuel !

Walter white
Walter white
il y a 6 années

Encore une purge pour les black