Tom Cruise a quelques conseils à donner aux nouvelles générations d’acteurs et actrices pour réussir et durer dans le métier.
Peut-être que dans quelques années, on se demandera comment on a pu collectivement cirer les pompes du plus grand VRP de l’église de scientologie qui, pour rappel, est considérée comme une secte dans de nombreux pays dont la , sans trop s’interroger au-delà de quelques sursauts de temps en temps. Mais en attendant, Tom Cruise est accueilli comme un demi-dieu un peu partout dans le monde, avec des tapis rouges déroulés par les festivals, les politiques et les médias (dont Ecran Large, qui lui a dédié un bon paquet d’articles et vidéos, parce que sa carrière est ionnante, il faut le dire).
La sortie de Top Gun : Maverick, et Tom Cruise fera la tournée des plateaux avec son sourire en béton armé et une équipe qui chantera ses louanges. Et pour cause : l’acteur reste au sommet de la chaîne alimentaire hollywoodienne.
Malgré d’énormes enjeux avec ce Mission : Impossible 8 au budget étourdissant de 400 millions selon la rumeur, Tom Cruise est prêt à foncer dans le tas avec un épisode qui aura la lourde tâche de faire mieux que Dead Reckoning en 2023 (571 millions au box-office : le plus petit score depuis Mission : Impossible 3). Et durant la promo, il a essayé de partager son savoir pour aider la nouvelle génération d’acteurs et actrices.
MISSION : IMPOSSIBLE JEUNESSE
Si quelqu’un avait encore un doute sur la machine Tom Cruise, sachez que lors de son age début mai au British Film Institute à Londres, où il recevait un prix d’honneur et présentait Mission : Impossible – The Final Reckoning, le monsieur est… monté sur le toit du bâtiment pour prendre la pose, en costard.
Une fois redescendu sur Terre pour donner une masterclass, l’acteur est revenu sur sa carrière, et a notamment expliqué ce que la nouvelle génération d’actrices et d’acteurs ne devait pas oublier :
« C’est important de comprendre les outils autour de vous. C’est comme comprendre la scène de théâtre pour un comédien, mais pour beaucoup d’artistes ce n’est pas enseigné en école de cinéma (…).
Je dis toujours aux acteurs : ez du temps dans la salle de montage, produisez un film, étudiez les vieux films, regardez ce que signifie la composition d’un cadre pour vous, ayez conscience de ce que ces objectifs de caméra sont, comprenez la lumière et comment l’utiliser à votre avantage. Comprenez la forme artistique jusqu’à ce degré. (…) Il faut comprendre les outils, la caméra, la structure de l’histoire… tout ce qui transmet les émotions. »
Tom Cruise sait qu’il n’invente rien, et cite des acteurs comme Marlon Brando (« Brando comprenait absolument la lumière, comme tous les grands« ) et Jack Nicholson (« Nicholson et ces mecs qui sont arrivés à son époque comprenaient les objectifs de caméra ») qui l’ont inspiré.
Et c’est cette soif d’apprendre qui l’a incité à prendre des mesures dès le premier Top Gun :
« J’ai négocié un accord pour qu’ils me laissent aller dans chaque réunion de production, pour voir chaque aspect en coulisses. C’est là que j’ai commencé à avoir davantage de contrôle créatif. »
CRUISE CONTROL
Mission : Impossible est là encore le parfait exemple du Tom Cruise qui maîtrise toute la chaîne de production. En 1996, c’est lui qui a convaincu le studio Paramount Pictures de le laisser aux manettes d’une adaptation de la série culte, via sa boîte de production alors toute fraîche, Cruise/Wagner Productions. Et c’est lui qui a choisi Brian De Palma pour réaliser la superproduction, tout en ayant un regard acéré sur le scénario et ses réécritures.
Le succès du film (plus de 450 millions au box-office, pour un budget officiel de 80 millions) lui a donné des ailes et il est resté le grand architecte de la saga, choisissant les réalisateurs, ses partenaires à l’écran, les cascades, et à peu près tout le reste. C’est également lui qui a ramené Christopher McQuarrie (scénariste de Walkyrie, réalisateur et scénariste de Jack Reacher) sur la franchise, d’abord pour rafistoler le scénario de Mission : Impossible – Protocole fantôme pendant le tournage.
Il est ensuite devenu le co-architecte de Mission : Impossible aux côtés de l’acteur, en tant que réalisateur et scénariste de tous les épisodes depuis : Rogue Nation, Fallout, Dead Reckoning et The Final Reckoning. Et Tom Cruise a emmené Christopher McQuarrie dans son sac sur d’autres projets, puisqu’il était également crédité sur les scénarios d’Edge of Tomorrow, La Momie et Top Gun : Maverick.
La Momie restera certainement le meilleur exemple de ce qui peut arriver de pire quand Tom Cruise prend le contrôle d’un projet puisque le film est devenu un énorme bordel. Le réalisateur Alex Kurtzman, peu expérimenté derrière la caméra, aurait été bouffé par son acteur superstar. Résultat : le blockbuster s’est planté avec un score très décevant, et tout le projet d’univers étendu autour a été abandonné.
Mission : Impossible – The Final Reckoning va t-il aller dans la mauvaise direction et confirmer tous signes de faiblesses du précédent épisode au box-office ? Ou la magie Tom Cruise va t-elle encore opérer ? Réponse au cinéma dès le 21 mai.
C’est pas très cool d’aller chercher La Momie pour parler de « ce qui peut arriver de pire » quand Tom Cruise gère, alors que tout le reste de sa filmo prouve bien que plus Cruise gère, plus ses films sont réussis… XD (et vous le montrez quand même bien 😉
Surtout que j’ai tendance à penser que c’est précisément parce que Tom Cruise ne gérait pas tout sur La Momie que le film était si boiteux (même si j’avoue sans honte qu’il fait partie de mes « plaisirs coupables », même si je déteste l’idée qu’un plaisir puisse être « coupable »).