0 
0 commentaire 
la saga Mission : Impossible, et comment tout ça a été un enfer à préparer et filmer.
Fut un temps où la saga Mission : Impossible proposait quelque chose de presque unique à Hollywood : un réalisateur par épisode, qui avait l’opportunité de laisser son empreinte sur l’univers. Il y a donc eu le jeu de masques parano de Brian De Palma dans le premier, la grandiloquence de Mission : Impossible – Protocole fantôme.
Mais depuis maintenant dix ans, Tom Cruise et le studio ont filé les clés de la bagnole à The Final Reckoning – Erik Jendresen est arrivé en co-scénariste sur les deux derniers.
Alors que ce Mission : Impossible 8 arrive au cinéma le 21 mai 2025, pour peut-être conclure la saga Mission : Impossible de Tom Cruise, l’interprète d’Ethan Hunt est revenu sur une des cascades les plus mémorables et compliquées de la franchise.
MISSION : IMPOSSIBLE 2 LA BALLE
C’est dans le magazine Empire que Tom Cruise est longuement revenu sur la grande cascade de Mission : Impossible 2 qu’il voulait absolument faire : le numéro d’escalade qui ouvre le film, dans les montagnes rocheuses de l’Utah. La séquence est iconique, en plus d’être importante dans la saga puisqu’elle a d’une certaine manière lancé la grande tradition des cascades folles de l’acteur-producteur de Mission : Impossible.
A lire aussi
Pourtant, Tom Cruise s’est battu pour que la scène ne soit pas coupée :
« Je voulais faire une séquence d’escalade. Pendant le tournage en Australie, on a eu des problèmes au niveau de la météo. Il a plu pendant 40 jours. On aurait dit l’arche de Noé. Et le studio me disait, « Écoute, entre la pluie et les retards dans le planning, trouvons une autre scène d’intro pour le film ». Chaque jour des gens venaient me présenter différentes idées. Et je disais, « Je ne sais pas comment commencer le film autrement ». »
Tom Cruise s’est accroché à l’idée mais n’était pas au bout de ses peines. Les retards sur le tournage de Mission : Impossible 2 en Australie ont eu plusieurs conséquences : Dougray Scott, qui incarne le méchant du film, a dû laisser tomber le rôle de Wolverine dans le premier X-Men ; la production de Minority Report avec Tom Cruise a été repoussée ; et le tournage de la scène d’intro en Utah a été filmée en plein hiver.
« J’arrive d‘Australie en avion, et il y a des vents violents. Donc on ne peut même pas mettre mon équipe en haut de la montagne. J’ai tout fait pour que le studio accepte cette scène d’intro du film, et on ne peut même pas y aller pour installer la caméra. Je suis complètement épuisé par le jet lag, je ne sais pas comment appeler le studio, je ne tourne pas, et on sent la pression de filmer quelque chose puisque depuis six mois ils ont essayé de me faire changer cette scène d’intro.
Et je me souviens m’être réveillé le lendemain, en me disant : « Tu dois affronter ça ». Le soleil se levait, il n’y avait plus de vent, la température remontait. Et je me suis dit : « Allons en haut de la montagne et commençons à tourner maintenant. » »
QUI L’EÛT CRUISE ?
Tom Cruise étant Tom Cruise, il raconte qu’il a donné le meilleur de lui pour réussir la cascade :
« Je fais de l’escalade libre, et je monte vers là où je dois être pour le plan d’intro. Je devais garder mes forces parce que je devais redescendre en escaladant après, et si je tombe, il y a un câble qui va me rattraper, mais je vais m’écraser contre la montagne. Et la roche est vraiment friable. Parfois, tu te dis : « Bordel, je glisse, ça se casse ». »
Il est également revenu sur deux grands moments particulièrement spectaculaires dans cette scène : l’Iron Cross (quand il se retourne, dos à la montagne, en se tenant entre deux rochers), et le saut dans le vide entre :
« Je suis accroché là, mais ce n’est pas vraiment bon, et ça se voit. Et je me disais, « Dîtes-moi juste que le plan est bon, parce que je ne peux pas le refaire ». Ce que les gens ne savent pas c’est qu’il y a ce moment où je saute pour atteindre un point plus bas, mais mon pied était cassé. Et je ne l’avais jamais dit à personne. […] Donc je saute, et mon pied n’est pas bien placé. John Woo dit : « On a le plan ». Et je réponds : « Non, on veut tout ça en un seul plan, je dois continuer à le faire ». Et c’est le plan qui est dans le film. Mais c’était tellement amusant de travailler avec John, de faire cette séquence, parce que je savais que ça allait être notre campagne marketing. »
Prochain défi pour l’équipe : redresser la barre après le succès en demi-teinte de Mission : Impossible 7, qui a coûté bien plus cher et rapporté beaucoup moins que les précédents. Avec un budget record de 290 millions, cet épisode a encaissé « seulement » 571 millions. C’est beaucoup, mais c’est beaucoup moins bien que Fallout (791 millions), Protocole fantôme (694 millions) et Rogue Nation (682 millions). Et c’est un score semblable à… Mission : Impossible 2 justement (546 millions). Sauf qu’il avait coûté 125 millions à l’époque.
Mission: Impossible – The Final Reckoning sortira au cinéma le 21 mai 2025, et ramènera notamment Hayley Atwell, Simon Pegg, Ving Rhames, Pom Klementieff, Vanessa Kirby, Esai Morales, Henry Czerny et Angela Bassett. Et la rumeur parle d’un budget toujours plus ahurissant : 400 millions, selon The Hollywood Reporter.
