Après Donald Trump va faire l’objet d’un nouveau biopic qui devrait être davantage… à son goût.
En 2024 sortait The Apprentice, un biopic de Donald Trump réalisé par Sebastian Stan dans le rôle du futur président. Le film n’étant pas exactement une ode à la gloire de l’homme orange, celui-ci a vainement essayé, à l’époque, d’en empêcher la sortie au cinéma. Sûrement encore vexé de cet “affront”, le président des Etats-Unis devrait davantage aimer ce qui se prépare, car un autre biopic lui étant consacré est déjà en projet.
Celui-ci est porté par le producteur Ferrari, bientôt Bugatti), qui le présentera au marché du film à Cannes dans l’espoir de trouver des partenaires pour ce qui est déjà annoncé comme un gros budget. Un budget qui pourrait bien être mis au profit d’une hagiographie du président.

Ça ne Trump personne
A cette date, le film n’a ni titre connu, ni réalisateur, ni scénariste, ni casting. Mais Deadline a quand même pu dévoiler un certain nombre d’informations sur le projet de ce biopic qui succèdera donc de peu (s’il est mené au bout) à The Apprentice. Là où le film d’Abbasi relatait la jeunesse et l’ascension pleines d’abus de Donald Trump, celui produit par Iervolino devrait se concentrer sur le prestige de son sujet. L Andrea Iervolino Company a annoncé que le film serait :
“Un grand biopic consacré à ce qu’a vécu et ce qu’a construit Donald J. Trump, magnat de l’immobilier, icône de la télévision, et 45e et 47e président des Etats-Unis.”
Une description qui laisse songeur et qui aurait presque des airs de commande de la part de quelqu’un qui chercherait à redorer son image au cinéma après The Apprentice, mais officiellement, on ne sait pas si l’équipe du président est en ou non avec la production.

Qui que sera le réalisateur affilié au projet, qui est pour le moment budgétisé à pas moins de 100 millions de dollars (The Apprentice en avait coûté seulement 16, et Bohemian Rhapsody 55), il devra, en tout cas, sans doute se soumettre à la vision déjà bien arrêtée de Iervolino. Le producteur sait déjà très bien ce qu’il veut accomplir avec ce film, comme le rapporte toujours Deadline :
“Que l’on adhère ou pas à sa politique, on ne peut pas nier l’impact de Donald Trump sur notre époque. En tant que producteur, ce qui m’intéresse, c’est d’explorer l’histoire plus profonde de l’individu : l’ascension, les défis, la ténacité. Notre but est de faire un film qui soit à la fois audacieux, objectif et ambitieux artistiquement parlant”.

Reste à savoir si, avec une telle iration visible pour l’homme, Iervolino tiendra le pari de faire un film “objectif” (est-ce seulement possible ?) comme il l’entend. Le producteur a annoncé qu’il était associé sur le projet à Keya Morgan, ex-manager de Stan Lee et récemment poursuivit en justice pour avoir volé de l’argent via la vente d’objets signés par Lee (les poursuites ont toutefois été abandonnées).
Ce qui interroge, dans l’implication de Morgan à la production c’est que, toujours selon Deadline, celui-ci est connu comme étant fervent partisan de Trump et proche de Donald Trump Jr. Bref, voilà un futur film qui plaira sans doute à ceux qui estimaient que The Apprentice n’était pas assez objectif, mais qui promet de ne pas l’être tellement plus. Et tout ça pour 100 millions de dollars. La mainmise que Trump est en train d’établir sur la ligne éditoriale d’Hollywood depuis le début de son nouveau mandat se porte bien.
Projet panégyrique sans intérêt mais si ça pouvait donner envie à ceux qui n’ont pas vu The Apprentice de le découvrir ça serait au moins ça. J’ai surtout aimé le côté ambivalent du film d’Ali Abbasi. D’un côté un Trump qui remise ses codes moraux au fond du placard et est prêt à tout. Ce qu’on savait déjà en fait. De l’autre un débutant qui dée Roy Cohn en mesquinerie au point de le clochardiser et le rendre presque touchant, et surtout qui rompt avec son riche papa pour faire son propre business comme si il c’était fait lui même. On peut lui accorder qu’il a bien retenu les leçons de son mentor. Tricher et mentir pour réussir. Des qualités dans le monde dans lequel il évolue.
Il serait intéressant de faire une suite dans quelques années quand on aura son bilan complet. Pour le moment on est plutôt dans le principe de Peter.
ça va être un pur film de propagande à la gloire de Trump, qui est en train de mettre la main sur le cinéma américain. La libre expression est en péril aux US, un comble au pays de la liberté.